Tu as envie de participer à notre action ? De te dire, Tiens et si je permettais à Alofa de vendre plus d'avocats, ou si j'aidais Maggy à augmenter son stock de bassines ?

Mais comment faire ? Cela te semble impossible, mais détrompe-toi !

Il suffit que tu cliques sur le lien ci-dessous, et tu pourras alors participer au développement du fonds de microcrédit d'alTerr'Egaux, et plus concrètement tu aideras un entrepreneur d'Adéta à développer son commerce ou son actvité. Il n'y a plus à hésiter, il te suffit juste de cliquer ici : site d'alTerr'Egaux

Merci d'avoir suivi nos péripéties, de t'être intéressé au sujet passionnant qu'est le microcrédit (oui oui, nous le pensons vraiment) et surtout ne pleure pas ! Tu peux mettre ce blog dans tes favoris, ou l'imprimer, le faire relier, et en faire ton livre de chevet favori.

Allez, ne faisons pas durer la séparation plus longtemps. A bientôt ami lecteur !

C'est bientôt l'heure de se quitter.

Bientôt nous prendrons l'avion qui nous ramènera à Paris.

Bientôt tu quitteras ce blog à jamais.

Ne pas pleurer. (J't'avais dit que ce serait émouvant ce blog, tu me crois maintenant, ami lecteur ?)

Ne pas se rouler par terre en tapant des poings.

Enregistrer ses bagages. Jeter un dernier regard aux (magnifiques) photos de ce blog. Sourire et partir.

Et reprendre espoir, parce que oui, lecteur, tu peux et tu dois lire et relire et rerelire ce blog. Quand tu rêves de dépaysement. Quand tu veux de l'exotisme. Quand tu penses qu'aider les autres c'est impossible, que c'est une utopie, un truc de hippy ou d'adolescent qui cherche à sauver le monde, les bébés baleines et qui est grave contre la pollution. Bref à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, tu te dois de relire ce blog d'un oeil attendri (parce que mine de rien, tu t'es attaché à la team microcrédit, tu rêves même d'en faire partie, et je te comprends bien !).

Reprendre espoir parce que nous retournerons à Adéta. Parce que ce que nous voulons avant tout, c'est pérenniser notre action au sein de FAGAD. C'est travailler à nouveau avec Jacqueline, et revoir nos emprunteurs, pour se rendre compte concrètement de l'évolution de leurs activités. Et puis nous gardons contact avec Jacqueline, nous travaillons ensemble au suivi des remboursements. Un peu comme si nous y étions encore.

23H. Nous embarquons. Nous nous faisons pschiter par l'hôtesse de l'air (en gros nous sommes "désinfectées"). On nous sert un plateau repas. Veuillez attacher vos ceintures.

7H. Arrivée à Paris. Dispersion de la team microcrédit aux quatre coins de la France. Une seule chose à dire : Miagadogo !*

Puisque c'est une séquence émotion, nous restons dans le gnan-gnan avec deux petites et mignonnes biquettes qu'on ne peut pas s'empêcher de vouloir caresser !

*à bientôt !

THE BIG EVENT.

Mais keskeçé ?

Allez devine. Que pourrions-nous faire le jour de notre départ ? Faire nos valise ? Déjà fait. Chercher des croissants dans Lomé ? Déjà fait (et déjà mangés, hmmm...). Se promener au bord de la plage ? Déjà fait. Prier Dieu pour que notre avion ne s'écrase pas ? Emilie le fait à chaque seconde pour nous quatre.

Si tu tiens à la vie, ne te baigne pas à Lomé, les courants sont trop dangereux...

Allez je te le dis : nous avons passé la matinée avec Eugène et Edwige.

Quoiiiii ? Tu ne connais pas Eugène et Edwige, les deux animateurs phares de la TVT (télévision togolaise) ? Les animateurs de Couleurs des Vacances... Donc oui, tu comprends bien lecteur (et tu es un rapide, je suis impressionnée), nous sommes passées à la TVT pour parler de notre projet microcrédit.

Arrivée au studio d'enregistrement : 8H30. Nous sommes placées dans le public. Nous attendons notre tour. 10H. 11H. 11H30. Ca y est, c'est à nous. 11H33. Ca y est, intervention terminée. Mouais mouais, nous sommes dubitatives. L'univers de la télévision, très peu pour nous, mais bon nous avons eu notre quart d'heure de gloire warholien.

Alors, BIG EVENT or not ?

Déjà le mois d'Août.

Bientôt le départ. Le retour en France. Les retrouvailles émouvantes avec nos familles et amis, avec nos tendres pains au chocolat et odorants fromages. A mi-chemin entre tristesse de quitter Adéta et impatience de rentrer, la team microcrédit a encore une mission à remplir. Et quelle mission, même les tortues ninjas reculeraient devant une telle mission. Les Power Rangers iraient pleurer dans les jupes de leurs mamans. Les Charlie's Angels se feraient pipi dessus de peur.

Mais avant de se lancer dans l'ultime aventure, nous profitons des derniers jours à Adéta pour rendre visite à nos emprunteurs, et s'assurer qu'ils tiennent bien leurs cahiers de compte. Nous les convions également à une fête de départ (notre départ, tu suis lecteur ?), qui nous permet d'organiser les jeux inspirés des travaux de Samuel Bowles, des jeux sur le comportement dans les petites sociétés (tels que des groupes d'emprunteurs) et que nous appliquons sur les conseils d' Angela Sutan, professer à l'ESC.

Pourquoi des jeux ? C'est quoi ces jeux ?

Eh bien ces jeux ont un rapport avec la mission. Oui oui, la fameuse mission.

Allez, j'arrête la cruauté et t'explique de quoi il s'agit : non seulement tu as devant toi les écrits d'une super team microcrédit, mais aussi de chercheuses pas encore renommées (mais ça ne saurait tarder !). En fait, nous avons profité de notre séjour au Togo pour faire de la recherche en mode "action sur le terrain".

Nous avons donc été amenées à conduire des questionnaires sur les marchés d'Adéta et de Lomé, afin de récolter des données qui seront analysées à Dijon par le professeur Arvind Ashta,Titulaire de la Chaire de Micro-Finance à l'ESC Dijon. Tu comprends maintenant lecteur en quoi la mission consiste ?

Il s'agissait d'aller sur le grand marché de Lomé, capitale du Togo, et de poser des questions assez personnelles (sur leurs revenus, leurs qualités...) à des commerçantes qui, pour faciliter notre mission, ne comprenaient pas un mot de français ! Prévoyantes nous étions accompagnées de nos amis togolais qui nous ont aidé et servi d'interprètes. Nous avons donc surmonté nos appréhensions et nous sommes lancées, et avons survécu !

Pas de purée de tortue, de collants roses fluo déchiquetés ou des perruques hyper brushées éparpillées de tous côtés.

Juste une team microcrédit fière d'avoir accompli sa mission et qui se permet de passer son dernier jour à Lomé à visiter Togoville et à faire de la pirogue.

Miam ! Des bananes plantins !

Oooooh ! Lecteur excuse-moi, mais j'oublie l'évènement de notre séjour, THE BIG EVENT. Ou pas. Tu en jugeras en lisant le prochain article (allez, fais pas ton paresseux, c'est bientôt la fin de nos supers aventures, et en plus, je suis sûre que tu vas pleurer parce que ne l'oublies pas, tu es devenu addict et tu seras vite en manque...).

Aaaaaah !

Combien de fois s'est-on vu proposer des calebasses par notre ami Elolo. Nous ne voulons même pas compter.

Qu'est-ce donc qu'une calebasse te demandes-tu ami lecteur. Eh bien une calebasse, c'est ça (oui lecteur, clique sur le lien et tu tomberas sur la super définition wikipédia, parce que oui lecteur, j'ai la flemme de t'expliquer ce qu'est une calebasse).

  Avant que l'artiste ne se sente inspiré...

Après que l'inspiration ait submergé l'artiste...

Pourquoi te parlons-nous de calebasses déjà ? Ah oui ! Parce que fin juillet, nous avons assisté à l'inauguration du centre artisanal d'Adéta, qui regroupe les oeuvres des artistes locaux : calebasses, batiks, statuettes, vêtements en pagne... L'inauguration se fait en présence de la cheferie du village, et parmi les discours officiels, celui de Megan Rhodes, volontaire américaine des Corps de la Paix vivant depuis 2 ans à Adéta et qui a contribué à l'ouverture du centre avec l'aide d'Aglamé qui, justement, fait des calebasses, se trouve être assez émouvant.

Vois-tu lecteur, Megan quitte le Togo pour retourner à Chicago moins d'une semaine après l'ouverture du centre artisanal. Elle quitte ses amis, sa vie à Adéta. Elle est triste et nous sommes tristes pour elle.

Mais ses efforts se trouvent récompensés et l'ouverture du centre artisanal est un succès. Pendant ces deux ans Megan a également aidé au développement du commerce de Chantal, couturière à Kpalimé. En apprenant cela nous avons alors l'idée de développer un partenariat avec le volontaire américain qui succède à Megan, et que nous rencontrons quelques jours après le départ de Megan. Cela nous permettrait en effet d'allier aide financière (de notre part) et aide technique (du volontaire des Corps de la Paix) pour que nos emprunteurs développent efficacement leur activité.

Comme quoi les calebasses ça peut mener loin !

Nos producteurs de sodabi

Au final, quels projets avons-nous retenu ? Eh bien des entreprises assez variées, telles que la transformation de manioc, la vente de chaussures, l'élevage de cochons, la production de sodabi, la vente de produits alimentaires, de légumes, de pagnes, la vente de médicaments ou encore la tenue d'une cabine téléphonique.

Grâce aux prêts, les emprunteurs ont pu renouveler leurs stocks, acheter plus de cordes de manioc ou investir dans une machine à couture ou tout autre équipement.

Dogbe Komi, éleveur de cochons

Nous avons donc attribué les prêts. Jacqueline et Benjamin ont reçu les emprunteurs dans les bureaux de FAGAD pour leur rééxpliquer les termes du contrat. Chaque emprunteur était accompagné de sa caution.

Si la ponctualité des Africains a été décrite comme, comment dirons-nous, hasardeuse, le jour de l'octroi des prêts ils étaient tous présents à l'heure, certains étant même arrivés en avance !

Sous une pluie battante nous avons trouvé refuge dans la cuisine des locaux de FAGAD, salle d'attente provisoire, alors que chaque emprunteur se faisait appeler tour à tour.            

Raymonde Tsifoaka, couturière, Super Jackie et la caution de Raymonde

Ah ! La fameuse histoire que tu attends impatiemment lecteur. Eh bien ça y est, c'est le moment de te raconter "La fabuleuse histoire de la team micro crédit sa quête du fonds de micro crédit"...

Tout commence après la décision d'attribution des prêts. Nous rendons visite au emprunteurs et leur annonçons que prochainement ils recevront leur prêt. Oui, mais quand ?

Nous contactons donc Kossi afin de décider d'une date pour l'octroi des prêts. Nous prévoyons une bonne semaine pour que l'argent soit amené de Lomé à Adéta. Une semaine passe. Une deuxième semaine passe. Le weekend que beaucoup attendent arrive.

Mais que ce passe-t-il durant ce weekend me diras-tu lecteur. Et qui attend ça avec impatience ?

Eh bien sache, lecteur, que chaque année ont lieu les evalas, une fête traditionnelle dans le nord du pays, et que nous devions y aller (sur notre temps libre, car certes, nous ne sommes pas parties en vacances au Togo, mais mettre à profit nos weekend pour découvrir la culture du pays, c'est quand même chouette). Mais avec des petits contre-temps nous avons eu l'argent du fonds de micro crédit ce même weekend, par conséquent, il est logique que nous ayons choisi d'attribuer les prêts plutôt que de faire du tourisme.

Le problème, c'est que les volontaires du camp chantier avaient réservé un taxi-brousse en nous incluant dans le nombre de passagers. Et notre décision de rester à Adéta étant une décision de dernière minute, que dis-je, de dernière seconde, nous les avons bien mis dans la panade...!

Père castor mets tes lunettes et lis nous tout...

Mais il n'y a pas que des désavantages à la vie en communauté.

Nous t'avions laissé sur l'impression que la venue de Manon, Suzanne, Kloé, Cécile, Iris et les autres nous dérangeait. Détrompe-toi ! Tout d'abord, suite à l'arrivée de ce camp chantier, nous avons été évacuées de notre chambre pour leur laisser la place, et bien ce déménagement a été extrêmement positif, puisque nous logions désormais dans une chambre que FAGAD loue à une habitante du village. Autrement dit, nous logions dans le village, et non plus dans l'enceinte protectrice (mais parfois étouffante) des locaux de FAGAD.

Merci les volontaires !

En plus, qui dit camp chantier, dit soirées au son des djembés, repas animés, rencontres intéressantes. Cela nous a également permis d'observer, avec notre petit mois d'expérience de vie togolaise, les différents problèmes qui peuvent survenir lorsque deux cultures très différentes n'arrivent pas à se comprendre. Ces petits moments d'incompréhension, nous les avions déjà rencontrés (et les rencontrerons encore parfois) lors des diverses réunions et mises au point sur le développement de la structure micro crédit de FAGAD.

Emilie, Marie, Olivier Totorino de la Fuente (!), Camille et Mathilde. Ils ne sont pas beaux nos pagnes ?

Voilà, le camp FAGAD ouvre ses portes à un groupe de volontaires pour animer un chantier éducation avec les enfants d'Adéta. Des volontaires françaises. Plein. Partout. Trop ? Des enfants. Plein. Partout. Trop ?

Ne te méprends pas lecteur, nous ne sommes pas des monstres, mais bon les enfants c'est joli en photo, en vrai ça fait quand même du bruit, tu ne trouves pas ?

La team micro crédit se sent dépassée par l'arrivée des ces nouvelles yovos. Ces yovos qui sentent bon la viande, le fromage, les friandises et autres plaisirs culinaires que nous avons abondonnés voici à peu près un mois et demi. Car en même temps que débarquent les "nouvelles" (ah bon ça sonne péjoratif ?)(ne t'inquiète pas lecteur, on les aime bien quand même les volontaires, on veut juste que tu saches ce qu'on a ressenti au début), s'installent peu à peu dans nos esprits (dans l'esprit de Marie pour être exacte) des images allèchantes, oui, autant le dire franchement, des rêves érotiques de nourriture.

Imagine, lecteur, cela fait un mois que tu n'as pas mangé de laitage, de légume (autre que de la tomate ou de l'avocat), de viande ou encore de chocolat. Imagine, lecteur, que la folie s'empare de toi, que lorsque tu fermes les yeux, tu vois se déhancher devant toi une côtelette de porc entourée de sexy haricots verts, le tout sur une musique suave et sensuelle. Lecteur tu n'en peux plus, tu es en manque de nourriture, et ça te ronge de l'intérieur.

Mais un jour (un jour béni), tu apprends l'existence de Noa, cuisinier ghanéen, qui peut te faire une pizza au pepperoni, au cheddar et à la saucisse. Mon Dieu ce jour que tu es heureux ! Et donc tu t'empresses, tu commandes ta pizza, tu n'as jamais autant attendu une pizza, tu ne l'as jamais autant appréciée non plus. Hmmm...

Vois, lecteur, la joie qui se lit sur les visages de la team micro crédit